Les premières initiatives lancées ont utilisé l'espace urbain non bâti pour installer des potagers : toits, terrains vagues, jardins publics, ronds-points... D'autres projets à plus grande échelle et partant à l’assaut du bâti commencent à voir le jour, comme les serres installées sur les toits ou les fermes verticales.
L'agriculture urbaine se caractérise donc par une grande multiplicité de formes ; multiplicité dans les lieux retenus (friches abandonnées, toits, anciens sites industriels, etc.), mais aussi dans les supports de production choisis : pleine terre, substrats rapportés et pouvant notamment provenir des déchets produits par la ville (terre, déchets verts ou organiques), ou cultures hors sol (hydroponie, par exemple). Les systèmes de distribution sont également variés : vente sur place, marchés, magasins de producteur, grande distribution, restaurants, paniers... Cette grande diversité de cas de figure traduit une agriculture urbaine loin d’être standardisée, mais qui, au contraire, s'adapte aux particularités et aux écosystèmes que l'on trouve dans la ville.
On pourrait donc s’attendre à ce que l’agriculture urbaine en France ne quitte plus sa pente ascendante… Pas si simple ! En réalité, son développement est menacé par des facteurs inhérents à l’espace urbain : le prix élevé du foncier, la pollution des sols, l'artificialisation des terres, les circuits de distribution déjà existants. Pourtant l’agriculture urbaine a toutes les raisons de tirer profit des avantages que la ville concède : proximité des consommateurs, déchets organiques et déchets verts. L'agriculture urbaine peut ainsi s'insérer dans l'économie circulaire, en utilisant les déchets de la ville comme fertilisants pour les plantes.