« Des fleurs comestibles, j’en ai toujours mangé, aiguillée par les connaissances pointues de ma grand-mère. Nous dégustions celles de notre jardin, foisonnant, et quelques-unes sauvages, prélevées dans la nature. Cela m’a toujours intéressée alors, année après année, je me suis documentée sur le sujet. En 2015, en parcourant les allées du Min (Marché d’intérêt national) de Nantes, je m’aperçois vite qu’il n’existe pas de productions françaises, malgré l’intérêt grandissant des cuisiniers et des pâtissiers pour les fleurs, pour décorer ou donner du goût à leurs mets. Ces produits sont alors importés du Maroc, d’Espagne ou d’Israël. Je me dis qu’il y a un créneau à exploiter. » Une idée germe. Elle la teste quelques semaines plus tard au Serbotel, le salon de la pâtisserie de Nantes. Son stand, recouvert de fleurs comestibles de son jardin, est un vrai succès. Lulu Rouget, un restaurateur nantais décoré d’une étoile au guide Michelin, est le premier à lui passer commande. Puis, très vite, tout s’accélère. Aujourd’hui, une cinquantaine de restaurateurs, de pâtissiers, de traiteurs et de fromagers, de Vendée et de Loire-Atlantique, viennent s’approvisionner chaque semaine.