Pour l’heure, le pois chiche reste avant tout cultivé dans la grande moitié sud du pays. Parmi les plus importants collecteurs, Arterris, une coopérative agricole dont le siège social se situe dans l’Aude. Chez Arterris, le pois chiche était, en 2024, implanté sur près de 800 ha, pour une production, via des contrats, proche des 1000 tonnes. « Cela ne devrait pas beaucoup évoluer cette année, prédit Clément Roux, directeur commerce du grain de la coopérative. Le pic de production a été atteint en 2013 avec plus de 9000 tonnes récoltées. Depuis, la sole n’a cessé de baisser. La principale raison est la difficulté, pour les producteurs, de se protéger contre le ravageur héliothis (Helicoverpa armigera), la noctuelle de la tomate. Ses larves percent la gousse et se développent à la place de la graine en formation, impliquant de fortes baisses de rendement. Sans compter qu’un pois chiche cassé, rongé, coloré ou tâché se verra déclassé en pois fourrager avec, à la clé, une perte financière pour les agriculteurs. » Sans solution de traitement efficace, certains producteurs hésitent à poursuivre cette culture sur leur exploitation. Le choix de la parcelle pour la culture du pois chiche est également primordial dans la réussite de la culture. Si possible, privilégier des parcelles propres, sans adventices.