Parmi elles, Pierre Pagès, président de Semae, qui, en introduction, n’a pas hésité à s’adresser aux élus présents : Anne-Laure Blin, députée du Maine-et-Loire et Patricia Maussion, conseillère régionale des Pays-de-la-Loire. « En France, les semences représentent une filière d’excellence, mais qui reste fragile. Les entreprises semencières, tout comme les agriculteurs-multiplicateurs, ont besoin de stabilité et de sécurité pour se projeter. S’adapter aux défis de demain, c’est possible : à condition d’innover. Dans un contexte où l’impact du changement climatique ne cesse de s’accélérer, recourir aux nouvelles technologies devient donc indispensable pour aller plus vite. » Citant le flou autour des NGT (Nouvelles techniques génomiques), le retrait de molécules phytosanitaires ou les contraintes d’accès à l’eau, il a insisté pour que les « politiques définissent un cadre réglementaire clair et efficace », sans rogner sur le soutien financier à cette filière, via notamment les appels à projets et le crédit d’impôt recherche (CIR). L’enjeu est clair : préserver l’activité de recherche et de multiplication sur le territoire. Car sans semences, pas de production de légumes, de céréales, d’oléagineux... « En deux ans, près de 2 000 agriculteurs-multiplicateurs (sur 19 000) ont cessé leur activité », a-t-il rappelé.