Mareuil-sur-Ourcq est un village de 1800 habitants, mais situé sur la route de Paris et proche de l’aéroport de Roissy. « En rentrant de leur travail, nos clients passent au distributeur et peuvent diner de produits frais. Et on ne peut pas faire plus frais : c’est cueilli le matin et installé dans le distributeur aussitôt ! » Panier à ratatouille, de tomates, d’œufs, des fraises, des melons et abricots, le choix se veut large. Christophe insiste sur ce point : une large gamme de produits pour satisfaire les goûts et la curiosité de ses clients. « Si je n’avais qu’un type de tomates, ils iraient ailleurs. Aux Jardins de Mareuil, ils savent qu’ils peuvent trouver de la tomate allongée, des vieilles variétés, des chairs fermes ou tendres. Je produis 5-6 variétés de tomates différentes. Par ailleurs, les clients sont très exigeants au niveau du goût, ils nous font régulièrement des retours. Nous faisons trois variétés de fraises car les attentes sont différentes selon les palais. Cette année, nous avons fait des carottes et des radis violet, des choux vert gazon, etc. Dans une assiette, ils apportent de la couleur ! Toutes ces nouvelles espèces satisfont la curiosité du client. ».
La vente directe présente aussi l’avantage de créer du dialogue avec les clients. « Nous pouvons leur expliquer notre métier. Par exemple, devant la ferme, nous avons mis un hôtel à insectes et un panneau didactique qui informe du nombre de personnes que l’on nourrit. Nous ne faisons pas de bio pour des raisons économiques, notamment le surcoût en semences et plants, mais je fais pousser ma salade sans insecticides ni désherbants, avec de l’eau et du soleil. Nous travaillons des variétés moins gourmandes en produits phytosanitaires qui sont plus résistantes aux maladies. On essaye de ne pas faire de traitements fongicides, mais parfois nous avons des échecs. On tend vers de la protection intégrée et les clients l’entendent très bien ! », conclut cet agriculteur, qui promeut également le principe du circuit court. Grâce au confinement, il voit de nouveaux clients adopter ce mode de consommation. Mais, continueront-ils à venir s’approvisionner aux Jardins de Mareuil, après la crise ? Affaire à suivre….
Caroline Pépin