Une culture peu gourmande
La luzerne est aussi une culture bas intrants, c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin d’apport d’azote, et peut se passer d’irrigation. Elle est peu sensible aux attaques d’insectes et de maladies. Pour alimenter les ruminants, elle est valorisée de différentes manières : en foin, en granulés grâce à la luzerne déshydratée, et même en pâturage ! Elle se cultive seule, ou mélangée à d’autres espèces, notamment des graminées (comme le raygrass), ou d’autres cousines légumineuses, comme le trèfle blanc ou violet.
Avec le changement climatique, il est de plus en plus compliqué de réussir les semis de luzerne en fin d’été. Alors, les semenciers accompagnent les agriculteurs pour réussir leurs semis au printemps, y compris sous un couvert d’autres cultures. « L’objectif est de semer la luzerne du 15 février jusqu’à fin avril sous de l’avoine, de l’orge, ou du tournesol. Ces plantes font de l’ombre à la luzerne, qui peut pousser tranquillement jusqu’à la moisson de ces cultures. Et ensuite, elle pourra réaliser son développement ! Nous n’inventons rien, cela se pratiquait déjà par les anciens ! », explique l’un d’entre eux.