Il en est ainsi pour les compositions de semences de gazon. Ces herbes appartiennent à la grande famille des graminées dont une dizaine d’espèces sont utilisées pour créer une pelouse. Leurs graines sont savamment assemblées dans différentes proportions puis les mélanges sont testés et notés selon les qualités du tapis végétal obtenu : sa densité, son aspect esthétique, son comportement hivernal comme estival, sa résistance aux maladies, etc. Pour réussir une pelouse, à chaque usage, son mélange ! Ils sont donc classés en trois grandes catégories pour le Label Rouge « Gazon de Haute Qualité » : sport et jeux, détente et agrément ainsi qu’ornement.
Un gazon « sport et jeux » doit résister au piétinement, que ce soit aux tassements ou aux arrachages, et se régénérer le plus vite possible afin de réoccuper les espaces détruits. Un tel mélange peut comprendre, dans une faible proportion, des espèces peu résistantes au piétinement mais qui améliorent l’esthétique telle que la Fétuque rouge. Un gazon de regarnissage doit répondre aux mêmes exigences.
Par définition, un gazon « détente et agrément » est d’utilisation courante, rapide à installer et facile à entretenir. Il doit conserver un aspect satisfaisant, surtout à la belle saison, et donc résister aussi bien à un piétinement modéré qu’aux maladies. Les espèces pouvant être utilisées sont le ray-grass anglais, le pâturin des prés, les fétuques rouges (gazonnantes, demi-traçante et traçante), la fétuque ovine durette, la fétuque élevée et les agrostides.
Enfin, pour un gazon « ornement », l’aspect esthétique étant prioritaire, la densité de la pelouse et la finesse de son feuillage sont prépondérantes. Il nécessite un entretien régulier et soigné car les espèces adéquates sont en priorité celles à feuilles fines, spécialement sélectionnées pour cet usage ornemental.
Différents milieux et conditions climatiques sont aussi déclinés, par exemple, les mélanges pour terrains secs. En effet, le progrès génétique a permis de mettre sur le marché des gazons nécessitant moins d’entretien, des semences sélectionnées pour leur tolérance voire leur résistance à la sécheresse ou aux maladies. De précieux atouts à l’heure du « zéro phyto » dans les espaces publics et les jardins.
Isabelle Cordier