« Il y a 100 ans, c’était la campagne : des prairies à perte de vue, avec des vaches en train de paître. L’usine Chambourcy était juste à côté », raconte Badis Merad. Le site est classé Jardin cultivé protégé et c’est l’un des domaines les plus anciens de France, aux portes des Calanques. La terre n’est pas favorable aux cultures, « nous sommes sur une dalle calcaire ». D’ailleurs, une partie reste en friche : « c’est une relique de la forêt méditerranéenne, mixte, avec des chênes verts, des pins d’Alep, frênes et pistachiers. » Et pourtant, le jardin accueille 111 jardiniers, engagés – par adhésion à la fédération, à être « acteurs de la biodiversité ». Badis Merad, pourrait fait figure de modèle : sur sa parcelle de 18x6m, il cultive plus de 500 espèces et variétés qu’il fait tourner : arbres fruitiers, plantes ornementales, de compagnonnage, légumes, plantes aromatiques. …Ingénieur agronome de formation, il cultive selon les principes de l’agriculture conservatrice. « J’installe d’abord des plantes perpétuelles, puis, tout le reste vient compléter cette structure pérenne, ce qui me permet de ne pas venir tous les jours», explique ce passionné.