D’abord des plantes médicinales
Le persil n'est pas seul dans ce cas : de très nombreuses herbes aromatiques et condimentaires sont aussi des plantes médicinales. Au Moyen-Âge, elles étaient d'ailleurs utilisées d'abord en raison de leurs effets bénéfiques pour la santé. Par exemple, on assaisonnait régulièrement les potages avec de la coriandre ou de l'aneth pour la capacité de ces plantes à lutter « contre les vents de l'intestin ». Comme le cerfeuil, l'anis vert ou le fenouil, ces herbes de la famille des Apiacées (ou Ombellifères) sont dites « carminatives » et aident à digérer les plats lourds et les légumes secs, très consommés au Moyen-Âge.
Des plantes sauvages faciles à récolter
Et puis ces plantes, connues de tous les paysans, ne leur coûtent pas cher : ils les cultivent dans un coin de leur jardin, ou les ramassent dans la nature.
Nombres d'entre elles figurent dans le capitulaire De Villis, ordonnance de Charlemagne dans laquelle l'empereur conseillait de les cultiver dans ses domaines : y sont cités le cumin, le romarin, le carvi, l'anis, l'ammi, le persil, l'ache, la livèche, l'aneth, le fenouil, la sarriette, la ciboulette, la ciboule, la coriandre et le cerfeuil. Elles y sont clairement rangées dans la catégorie des plantes condimentaires et médicinales.
Des vertus « essentielles »
La famille botanique des Lamiacées est, tout comme celle des Apiacées, très représentée parmi ces plantes aux multiples usages. Thym, sauge, romarin, sarriette, hysope, origan... sont très riches en huiles essentielles. Extraites traditionnellement par distillation, ces essences sont très puissantes et certaines ont des propriétés antiseptiques. Utilisées plus simplement en infusion, ces plantes peuvent être de précieux « auxiliaires de santé » dans notre vie quotidienne. Le thym peut aider à soulager des toux persistantes ou des rhumes, la sarriette des digestions difficiles...