La permaculture, un modèle agricole résilient ?
Pour ses fondateurs, la permaculture est un véritable engagement citoyen, une réponse pertinente au gaspillage et à la surconsommation d’énergie fossile en agriculture. Elle peut ainsi s’avérer très utile pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique.
Cependant, elle doit trouver des réseaux de production, de distribution et de vente adaptés à son modèle économique. Des projets se montent partout en France et font appel régulièrement au financement participatif.
La permaculture attire des jeunes - et des moins jeunes - en reconversion professionnelle. Le dernier baromètre Agreste 2021 (1) constate que les micro-fermes sont dirigées par des agriculteurs plus jeunes que la moyenne et par davantage de femmes.
Peu d’études existent néanmoins sur la rémunération des agriculteurs en permaculture, essentiellement des maraîchers, avec quelques données la situant autour du Smic. Le développement de la permaculture est, par ailleurs, souvent associé à celui de l’écotourisme et les formations axées sur la vente de produits transformés à la ferme… générant ainsi des revenus complémentaires. Les structures agroécologiques peuvent être de taille plus importante, à l’instar du réseau « Fermes d’avenir », avec des possibilités d’embauches à la clef.
Un pacte de confiance plutôt qu’un cahier des charges
Actuellement, il n’existe pas de label « permaculture » reconnu, comme il en existe en « bio ». Ce sont souvent à travers les circuits courts que les consommateurs découvrent la permaculture et l’adoptent aussi dans leurs jardins. Elle redonne des lettres de noblesse au maraîchage et s’inscrit pleinement dans la recherche d’une agriculture durable et d’un pacte de confiance et d’engagement éthique avec les agriculteurs.
Marie Rigouzzo
(1) Agreste : statistique, évaluation et prospective agricole du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.