Si les toits, même pentus, restent des surfaces horizontales, il en va tout autrement des murs qui ne servent pas que de support aux plantes grimpantes ! Depuis une vingtaine d’années, les végétaux se développent à la verticale grâce au créateur du concept, le botaniste Patrick Blanc dont les réalisations émaillent les grandes villes du monde entier. Un mur végétalisé crée un îlot de verdure esthétique, propice aux pollinisateurs, isolant phonique et thermique et s’intègre, dans une certaine mesure, aux « trames vertes et bleues » en servant de passerelles entre les différents habitats pour la faune et la flore.
Les installations des professionnels sont conçues autour d’une structure dont les poches accueillent soit un terreau classique comme pour la culture en pot, soit un substrat inerte (sphaigne, feutre, billes d’argile, fibre de coco, pouzzolane) pour la culture en hydroponie des plantes. Dans les deux cas, le système d’arrosage est intégré avec fourniture d’engrais et le tout est souvent géré par un système informatique.
Pour les particuliers, le mur végétal permet de jardiner sans jardin et de cultiver une grande diversité de plantes, souvent des aromatiques mais aussi des légumes et des fleurs (1). Elles seront toutefois sélectionnées pour leur port compact, à faible développement racinaire, leur adaptation à ces conditions de vie et, bien entendu, au climat. Le choix est vaste en plantes de murs (rupicoles et saxicoles) ou encore en couvre-sol et autres plantes basses. Sans oublier celles d’intérieur, à condition de respecter leurs besoins en lumière. On trouve aujourd’hui des modules à assembler dans le commerce spécialisé pour créer un mur végétal. En quelque sorte, une réinvention des pots de fleurs accrochés sur treillage !