Les couverts d’interculture sont des plantes de services cultivées entre la récolte d’une culture principale et le semis de la suivante, par exemple entre un blé récolté en juillet et un maïs semé en mai. Ces couverts limitent l’érosion du sol et le ruissellement des pluies en surface, ils dynamisent la vie du sol et l‘enrichissent en humus.
Les plus connus sont les cultures intermédiaires pièges à nitrates (Cipan) dont la fonction est de retenir les nitrates et d’éviter qu’ils ne soient lessivés vers les cours d’eau. Ils sont semés juste avant ou après la moisson et sont détruits par un passage d’outils (herse, rouleau), par le gel ou avec un herbicide. Ils restituent alors les nitrates captés, disponibles pour la culture suivante. Les espèces Cipan les plus courantes sont les moutardes, l’avoine rude, les radis et la phacélie. Le nyger, le moha, le sarrasin, le tournesol et les légumineuses peuvent aussi faire partie des mélanges.
Les engrais verts ont pour rôle principal de fertiliser la culture suivante. Ce sont souvent des mélanges riches en légumineuses (trèfles, vesce, pois fourrager, féverole) qui fixent l’azote de l’air. Ils structurent le sol et l’enrichissent en nutriments azotés.
À l’inverse des Cipan et des engrais verts qui retournent entièrement au sol, d’autres couverts d’interculture sont récoltés. C’est le cas des dérobées fourragères, fauchées pour nourrir les animaux. Les espèces sont choisies pour leur productivité et leur valeur alimentaire : ray-grass d'Italie, trèfles, colza, moha, avoine, vesce.
Quant aux cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive), elles sont destinées à la méthanisation. Avoine, sorgho, tournesol, triticale, trèfle ont un fort potentiel méthanogène et produisent beaucoup de biomasse.