Seulement voilà, bien souvent, il ne s’agit pas de plantes « spontanées » ou d’horticoles « ensauvagées ». Certes, les plantes annuelles, dites « messicoles », que l’on retrouve naturellement dans les moissons, et autres « mauvaises herbes » réapparaissent dans les champs en cultures biologiques. Mais les agriculteurs « traditionnels » sèment aussi les jachères, les bandes fleuries ainsi que différents couverts végétaux à usages spécialisés.
Dans des milieux aussi différents que le bocage breton ou les plaines céréalières de Beauce, on peut planter des mélanges de graines d’espèces adaptées aux pratiques agro-écologiques locales. Ils offrent une alternative aux produits phytosanitaires pour protéger les vergers ou les cultures légumières et céréalières. Les pollinisateurs et les insectes auxiliaires sont ainsi préservés, pour plus de biodiversité !
De même, les bordures de champs comme les pieds de pylônes végétalisés abritent désormais une faune riche et variée de petits mammifères et d’oiseaux. Pour attirer les insectes qui les nourrissent, les mélanges de fleurs sauvages contiennent des espèces variées comme l’achillée millefeuille, la pimprenelle, l’anthyllis vulnéraire, la vipérine vulgaire, la centaurée jacée... Elles représentent un autre atout agronomique important, puisqu’elles deviennent des zones tampon qui limitent la pénétration des mauvaises herbes dans les cultures.