Vous aurez beau chercher : vous ne trouverez pas de graines de pomme de terre dans votre magasin de jardinage préféré. C’est le tubercule de la pomme de terre que l'on plante, en s'assurant qu'il soit certifié, pour ne pas véhiculer de maladies ou de parasites.
Pour des récoltes homogènes
Tige souterraine renflée, garnie de réserves, le tubercule engendre des cultures homogènes.
En revanche, l’utilisation de graines, théoriquement possible, entraînerait une hétérogénéité de plante et une récolte de tubercules disparates.
Les sélectionneurs préfèrent les graines
Bien entendu, pour faire des
croisements et
sélectionner les meilleures plantes et
variétés, la
reproduction sexuée reste idéale pour les
sélectionneurs. Chaque graine issue de la fécondation de la fleur femelle par le pollen donne naissance à une plante différente.
La reproduction sexuée évite également
virus et pathogènes.
De plus, les graines se conservent plus facilement, plus longtemps et demandent moins de place que les tubercules.
Mais les pommes de terre n’aiment pas le sexe
La pomme de terre a une faible aptitude à la
reproduction sexuée. Les
variétés de pomme de terre ne fleurissent pas systématiquement. Les fleurs, blanches, roses ou violettes, sont autogames. Elles ne produisent pas de nectar et sont rarement visitées par les insectes, ce qui fait que la fécondation croisée, théoriquement possible, est presque inexistante dans la nature.
On considère qu’environ un tiers des variétés de pomme de terre n’a pas un pollen capable de féconder la fleur. On trouve également des variétés qui fleurissent abondamment mais ne fructifient pas.
Dans ces conditions, il n'est pas envisageable de produire les quantités de graines suffisantes pour répondre aux besoins des jardiniers et des agriculteurs.