Quelle que soit la technique utilisée, le schéma de sélection se décompose en quatre étapes :
- Recenser le matériel génétique existant pour identifier les caractères que l’on souhaite fixer.
- Observer, choisir et croiser différentes plantes pour réunir, au sein d’une seule, toutes les caractéristiques intéressantes recherchées.
- Créer, fixer et évaluer les nouvelles plantes une fois le croisement des parents réalisé. Les graines récoltées à chaque génération sont sélectionnées puis ressemées. À partir de la cinquième génération (F5), les caractéristiques des plantes deviennent plus stables, c’est-à-dire qu’on les retrouve au fur et à mesure des croisements : le brassage des gènes est moins important. Pour la création d’hybrides, l’enjeu est de choisir les parents qui se combinent le mieux. Ces lignées pures et stables servent alors à créer des variétés hybrides, homogènes et reproductibles. Après la phase en laboratoire ou serre, les essais se poursuivent au champ, dans différentes régions, pour observer le comportement de chaque variété dans un contexte pédoclimatique donné. Ces différentes étapes peuvent prendre de 4 à 8 ans.
- Inscrire la variété au catalogue français ou européen. Déposée au CTPS (Comité technique permanent de sélection), elle passe deux ou trois années de tests. Seront jugés ses valeurs agronomique, technologique et environnementale (VATE) et ses critères de distinction, d’homogénéité et de stabilité (DSH). Une fois cet examen réussi, la variété est alors multipliée pour être commercialisée sous forme de semences certifiées : un gage de qualité. Ce process peut prendre de 3 à 4 ans.
Carole Loiseau