Des chercheurs américains ont trouvé le moyen de rendre le maïs plus tolérant à la sécheresse. Cette découverte est capitale pour cette culture dans les régions sèches ou en périodes de déficit en eau. Elle contribuera à économiser l'eau et à s’adapter au changement climatique.
La plante peut poursuivre sa croissance même sans eau
Le
caractère de
tolérance à la sécheresse est conféré par un
gène présent à l'état naturel dans «Bacillus subtilis», une bactérie que l’on trouve habituellement dans le sol. Introduit dans le maïs, ce gène aide la plante à se développer pendant les périodes d’insuffisance en eau. Le maïs est particulièrement sensible au manque d'eau de la floraison au remplissage du grain, ce qui détermine le nombre de grains, leur grosseur et donc la production de la culture. Limiter l'impact de l'effet sécheresse sur la plante doit apporter aux populations une meilleure sécurité au niveau des rendements.
Quatre années d'expérimentation aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ont montré qu'en conditions de sécheresse, les
variétés qui contiennent ce gène présentent un rendement supérieur moyen entre 7 et 15 %. Les tests se poursuivent en toutes régions du monde dont l'Afrique.
D'après un calcul de la FAO *, une meilleure utilisation de l'eau de 1% rend disponible, en moyenne, 24 litres d’eau supplémentaires par personne et par jour !
*FAO : Organisation des Nations-Unies pour l'agriculture et l'alimentation
Empilement d'innovations
D'autres innovations arrivent. Une seconde génération de maïs tolérants à la sécheresse est déjà en préparation. Les suivants combineront plusieurs améliorations en ajoutant par exemple une meilleure efficience de la plante vis à vis de l'azote.
A la clé des économies d’engrais ou des rendements supérieurs avec le même niveau de fertilisation.