Un des légumes favoris de la Renaissance
L’épinard a petit à petit remplacé dans les assiettes l’arroche (Atriplex hortensis), dont le goût est plus rustique. On consommait à l’époque des boulettes d'épinards pressés frais ou cuits sous le nom « espinoches ». Mais il fallut attendre le XVIe siècle et Catherine de Médicis pour que l’épinard devienne vraiment populaire et que sa culture s’intensifie.
En cuisine, une recette « à la florentine » est un gratin de viande ou de poisson réalisé à base d’épinards avec une sauce Mornay. Cette appellation évoque la ville de Florence, que Catherine de Médicis quitta en 1533 pour épouser le roi de France Henri II. Notez qu’au début du XVIIe siècle les Français raffolaient des épinards cuisinés… au sucre !
L’évolution de la plante au fil des siècles
En règle générale, l’épinard est, tout comme la carotte, une plante au développement bisannuel. Il faut donc patienter deux années pour récolter ses graines. Par ailleurs, l’épinard a un comportement dioïque. Les plantes dioïques nécessitent un pied mâle et un pied femelle pour se reproduire. On observe toutefois une tendance à l’hermaphroditisme, qui a été obtenu petit à petit au fil de la sélection.
La touffe de feuilles acaules, c’est-à-dire sans tige apparente, se développe à partir d’une racine pivotante assez importante, d’où la nécessité d’un sol profond. Les feuilles vert foncé, en forme de fer de lance chez les épinards sauvages, sont oblongues et ondulées chez les variétés cultivées. Celles-ci dérivent toutes de « l’épinard de Hollande » ou « gros épinard », obtenu vers le milieu du XVIIe siècle et dont les fruits n’ont pas d’épines.