Cela ressemble au réveil du fait maison. Depuis une dizaine d’années, les bières artisanales reviennent un peu partout sur le territoire hexagonal. En 2018, on comptait 1 600 brasseries en France [1]. Si « l’appel de l’orge » est souvent une affaire familiale, produit d’une diversification vers l’activité brassicole entamée depuis longtemps par quelques agriculteurs céréaliers, il est aujourd’hui entendu par nombre de nouveaux entrepreneurs.
Plus surprenant encore, des microbrasseries se développent au cœur des villes.
Il en est ainsi à Paris où est née « Bap Bap », la bière « brassée à Paris et bue à Paris », créée en 2012 par trois amis bordelais au retour d’expatriation de l’un d’entre eux, alors inspiré par les recettes américaines découvertes dans les bars de New-York.
Car il s’agit bien de recettes ! L’entreprise propose aujourd’hui cinq bières permanentes et cinq saisonnières, en fûts ou en bouteilles, artisanales, non pasteurisées, toutes produites dans la microbrasserie située sous le bar du XIème arrondissement qui les commercialise. Elle n’a rien à envier à une grande, avec silo à malt, moulin, salle de brassage, ligne d’embouteillage, laboratoire…
Pas de mystère ! Pour faire une bière, il faut de l’eau, du malt d’orge ou de blé, du houblon et des levures. Formulées par type de bières, elles produisent la fermentation du moult, obtenu une fois tout le processus de brassage effectué. Selon la température de fermentation, basse ou haute, on obtient dans l’ordre une « Lager » ou une « Ale ». Blonde, rousse ou brune, chaque bière aura un goût différent selon le malt utilisé.