Une plante bien de chez nous
La betterave sucrière se caractérise par une chair blanche, ainsi qu’une racine conique et charnue. C’est dans la racine qu’est stocké le sucre. Celui-ci se forme grâce à la photosynthèse, au niveau du bouquet de feuilles, qui sera plus ou moins dense selon la variété. On distingue la betterave sucrière de la betterave potagère (cette belle plante rouge de nos potagers !) et de la betterave fourragère (destinée à l’alimentation du bétail).
Contrairement à la canne qui aime la chaleur et l’humidité, la betterave à sucre préfère les climats tempérés. Cultivée originellement en Italie, elle s’est très bien implantée en France. Aujourd’hui, l’Hexagone est le le 1er producteur mondial de sucre de betterave ! 380 000 hectares de betteraves sucrières y sont cultivés par 26 000 agriculteurs. Pour la transformation de la plante, sucreries-distilleries et raffineries maillent le territoire…
Une plante qui a fait des progrès
Jusqu'au début du XIXe siècle, la canne constituait la seule source importante de sucre. Selon la FAO, elle représente d’ailleurs toujours 70 à 80 % de la production de sucre dans le monde. La raison de ce succès est simple : la teneur en sucre de la canne est beaucoup plus dense que celle de la betterave. C’est pourquoi la recherche en amélioration des plantes s’efforce d’améliorer le potentiel de la betterave à sucre.
Les chercheurs ont ainsi permis au XXe siècle d’augmenter de 50 % la quantité de sucre produit à l’hectare ! Deux axes ont été suivis :
- L’augmentation du rendement de la betterave à l’hectare.
- L’amélioration de la teneur en sucre de la plante.
S’imposer face à la canne à sucre
La fin des quotas sucriers est annoncée pour 2017 et, avec elle, la fin des prix garantis aux producteurs de betterave. La concurrence avec la canne sera alors frontale… et peut-être fatale ! Pour continuer à exister, la betterave n’a qu’une seule option : offrir un meilleur rendement en sucre.
Dans ce contexte, l’objectif du programme Aker est de doubler le rythme de croissance annuelle du rendement en sucre/hectare à horizon 2020. Le programme est conduit par un consortium de onze partenaires, organismes publics et entreprises de sélection privées. Les moyens mis en œuvre sont à la hauteur de l'enjeu : 80 chercheurs, 20 millions d'euros de budget.