Plantes et réchauffement climatique, une solution en Afrique ?

Le sorgho résiste naturellement à la sécheresse
Avec le réchauffement de la planète, il est probable que le climat de nos régions connaisse à l'avenir une élévation des températures moyennes, ainsi qu'une recrudescence de phénomènes extrêmes tels que la sécheresse. Dans de nombreuses régions du monde, comme en Afrique, les végétaux font face au manque d'eau depuis longtemps. Quels enseignements peut-on en tirer ?

Petite leçon d'adaptation

Pourquoi certaines espèces supportent-elles parfaitement une période de grande sécheresse, alors que d’autres succombent rapidement ? Un mot à retenir : adaptation. Confrontées à des conditions difficiles, comme de longues périodes de manque d'eau en zones arides, certaines plantes ont développé des stratégies qui leur permettent de survivre. Approchons-nous prudemment de la famille des cactus... L’évaporation de l’eau ayant lieu au niveau des feuilles, elles ont fait en sorte de minimiser ces ''fuites''. Comment ? En réduisant au maximum la surface de contact entre les feuilles et l'air ambiant. Les feuilles sont ainsi devenues... des épines ! D’autres plantes sont capables de faire face à une déshydratation importante. Elles revêtent pour un temps un aspect desséché, mais demeurent en vie... Un petit apport d'eau, et le miracle se produit : les feuilles, marron et rabougries, retrouvent un vert rafraîchissant.

Du sorgho au maïs...

De nombreuses recherches portent sur les mécanismes qui permettent aux plantes de supporter ces périodes de sécheresse. C’est ainsi que des scientifiques ont isolé un gène impliqué dans la résistance à la sécheresse chez le sorgho, une céréale africaine. Ils ont ensuite transmis cette résistance à des variétés de maïs cultivées en France. Sachant que le maïs constitue plus de 20% des céréales produites dans notre pays, cette solution peut ouvrir d'importantes perspectives.

Aux quatre coins du monde

Chaque région de la planète connaît ses propres contraintes environnementales. Localement, les plantes ont donc évolué de façon très différente. Cette diversité végétale constitue une richesse pour faire face aux évolutions climatiques. Les pistes sont nombreuses et chaque culture est un cas particulier. Une collaboration internationale entre scientifiques, et entre sélectionneurs, est indispensable pour adapter les plantes aux changements. .
Les stratégies d'adaptation des plantes à des ressources en eau limitées sont multiples. Quelques exemples : - réduction de la surface des feuilles - réduction de la vitesse d’évaporation - accumulation d’eau dans les tissus - développement du système racinaire
Echanges et utilisations des ressources génétiques entre pays sont réglementés par la convention sur la diversité biologique. Cette convention a été mise en place depuis 1993. Son objectif : ''le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation de la biodiversité''. On compte d'ores et déjà 188 pays membres.
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