La plupart des plantes cultivées supportent mal une concentration excessive de sel dans le sol. Or dans le monde, environ 15% des terres cultivées, essentiellement en pays chauds, présentent un excès de sel, et cette proportion ne cesse d'augmenter. L'adaptation génétique des plantes fait partie des pistes explorées pour éviter que ces terres ne soient impropres à toute culture.
Des plantes qui aiment le sel
Paradoxalement, une plante qui pousse les pieds dans l'eau de mer est dans la même situation que celle qui pousse en zone aride : elle manque d’eau. Présent en trop grande quantité, le sel limite l'absorption de l'eau par les racines. Soulignons que les doses auxquelles il devient toxique varient d'une plante à l'autre. Certains végétaux, qualifiés d'halophytes, offrent même une remarquable adaptation aux milieux salés.
De la moutarde dans les tomates
Les chercheurs tentent d'améliorer la
résistance à la salinité pour les plantes cultivées à des fins alimentaires. Ils travaillent actuellement sur quelques plantes qui serve de modèle comme la tomate. En principe, tomate et eau salée ne font pas bon ménage. Des chercheurs ont donc pensé à introduire un
gène qui permette à la tomate de pousser dans des sols contenant du sel.
En l'occurrence, ce gène provient d’arabidopsis, plante proche de la moutarde sauvage qui pousse dans nos jardins. Mais il est également présent dans la plupart des plantes halophytes, comme la salicorne ou encore les graminées des marais salants.
Une fois le gène introduit dans la tomate, l’excédent de sel est concentré dans les feuilles et non dans le fruit. Ce changement laisse la tomate parfaitement comestible.
De nombreuses recherches se tournent maintenant vers le transfert de ces mécanismes de résistance au sel chez le riz et le blé notamment.