Il existe deux grands types de lin : le lin oléagineux, dont les graines sont utilisées pour faire de l’huile de lin, et le lin textile dont les fibres sont exploitées pour fabriquer notamment des vêtements. Entre eux, il existe tout un continuum de
variétés, dites mixtes, mais qui ne sont plus cultivées en France. « Jusqu’à aujourd’hui, on préférait avoir deux catégories de lin distinctes et très performantes, produisant en grande quantité soit de l’huile soit des fibres, plutôt que des lins produisant les deux à la fois, mais en quantité moyenne. Cette vision des choses commence à évoluer : on s’intéresse de plus en plus aux
lignées mixtes. »
La raison : des surfaces agricoles qui ne cessent de diminuer et une meilleure connaissance de la génétique qui laisse entrevoir la possible émergence d’un lin mixte aussi performant en termes de production d’huile que de fibres. « On aboutira peut-être un jour à une même plante, pourvoyeuse de fibres et de graines riches en huile. Historiquement, on est parti du lin mixte pour se spécialiser, mais il n’est pas impossible qu’on fasse le chemin dans l’autre sens. Ma vision des choses a évolué en vingt ans de métier, conclut le
sélectionneur, et je pense qu’il existe désormais des moyens de faire de vrais bons mixtes. »
Référence :
Comment on “30,000-Year-Old Wild Flax Fibers”,
un article en anglais paru dans la revue Science.