Sans apport d’engrais et sans protection contre les maladies et parasites, la production des 6 plus importantes cultures du monde (riz, blé, maïs, orge, soja, pommes de terre) chuterait de plus de 50% selon les chiffres d'Arvalis*. Or, à l’échelle de notre planète, les réserves mondiales pour chacune de ces denrées de base n’excèdent pas quelques mois, voire quelques semaines.
Parallèlement, il est aujourd'hui évident que le respect de l'environnement est une condition nécessaire au développement d'une agriculture durable.
Ces réalités sont-elles conciliables ?
Années 50, l'impératif de rendement
Les premières
variétés de blé sélectionnées sur les critères de
résistances aux maladies présentaient un défaut majeur. En l'absence de maladie, leur rendement était moins bon que celui des variétés classiques. Or, au sortir de la guerre, le problème numéro un de l'agriculture française était de produire suffisamment pour nourrir le pays.
Parallèlement, les effets négatifs d'un apport excessif d'intrants (engrais chimiques, produits phytosanitaires pour la protection des plantes) sur la qualité des sols, des eaux et des cultures étaient méconnus.
Les techniciens et les agriculteurs ont donc souvent préféré des variétés à fort potentiel de rendement et les traiter, à l'aide de produits phytosanitaires, contre les principaux parasites.
Les variétés modernes sont rustiques !
Aujourd'hui, grâce aux travaux de recherche de l'Inra et des
sélectionneurs de céréales, les
variétés à forts potentiels de rendement sont également capables de résister naturellement aux maladies.
Il est ainsi possible de concilier des récoltes abondantes avec une utilisation limitée de traitements chimiques.
Dans le sens du bon sens
Pour les agriculteurs, la maîtrise des coûts de production est vitale. Or, utiliser moins de produits (engrais, produits phytosanitaires...) équivaut à faire des économies.
De plus, les exploitants agricoles sont particulièrement sensibles à la qualité de l'environnement. Car la nature constitue à la fois leur outil de travail et le cadre de vie de leur famille. D'où des efforts constants pour mettre en place un ensemble de pratiques culturales favorables au milieu naturel : bordures en herbe le long des cours d'eau, plantations de haies, couverts végétaux pour éviter des sols nus, etc...