Les Romains consommaient des fraises pour leurs vertus thérapeutiques. Ces fruits sont arrivés en France au XVIIIe siècle. Jusqu’alors, on ne connaissait que les fraises des bois. Un explorateur au nom prédestiné, Antoine Amédée Frézier, découvrit des fraisiers à gros fruits près de la ville de Conception au Chili. Cette plante (Fragaris chiloensis) ne fructifia qu'en présence d'un autre fraisier d'Amérique, le fraisier de Virginie (Fragaria virginiana). De ce
croisement naquit une nouvelle
espèce appelée fraisier ananas (Fragaria ananassae), qui est à l'origine de toutes les fraises que nous consommons ou cultivons aujourd'hui.
Louis XIV en raffolait, et les jardins du roi contenaient 4 carrés réservés aux fraises, protégées par des coupe-vent, des châssis et des serres. Il y avait quatre
variétés : la fraise rouge, la blanche, la fraise des bois et la capron. Sous Louis XV, on comptait dix variétés de fraises que l’on pouvait manger toute l’année grâce à l’invention des serres chauffées.
En 1893, un ecclésiastique mit au point une première variété remontante, c'est-à-dire qui donne une nouvelle production à l'automne : la Saint Joseph qui ouvrit la voie à de nombreuses variétés remontantes cultivées aujourd'hui.