Le sol est un milieu complexe. Non seulement il renferme une richesse incroyable en composés minéraux et organiques, mais il abrite également une activité zoologique et microbienne foisonnante. On estime qu’une cuillère à café de terre peut contenir plus d’un million d’organismes d’espèces différentes ! C’est l’activité de ces organismes qui assure la fertilité des sols.
Au moment du semis, la graine - un embryon de plante endormie - se développe. Avec un peu d’eau et de chaleur, sa croissance va démarrer, plus ou moins vite. En fait, ce processus déclenche une chaîne de réactions métaboliques. Là, vont intervenir les biostimulants pour stimuler les activités des enzymes ou pour induire des modifications hormonales. Avec comme résultat de fortifier la plantule.
Parallèlement à l’avancée des connaissances sur les interactions sol-plante, l’offre des produits biostimulants ne cesse de se diversifier. Le nouveau règlement européen (voir encadré), qui sera bientôt en application, va permettre de structurer le marché. Pas question de mettre en vente des « poudres de perlimpinpin ». Avant leur commercialisation, les produits doivent être validés sur la base de méthodes d’analyse normalisées.
Dans l’éventail de l’offre, les biostimulants peuvent être classés en trois catégories : les microbiens, les non microbiens organiques et les non microbiens inorganiques.
Les produits microbiens sont constitués essentiellement de champignons ou de bactéries. Les mycorhizes, notamment, agissent sur le développement des racines, et vont donc renforcer l’aptitude des plantes à se nourrir. Certains champignons colonisateurs des racines auraient le pouvoir de renforcer les processus de défense naturelle des plantes. Quant aux bactéries, selon leur type, elles peuvent fixer l’azote, rendre soluble le phosphate ou le potassium, rendre disponible le fer…