La biodiversité des plantes cultivées s'enrichit
Pour les
espèces cultivées, l'action de l'homme a contribué à enrichir la biodiversité. En effet, l'homme a d'abord identifié des plantes sauvages comme plantes alimentaires (ou médicinales), il les a entraînées dans son sillage, les a acclimatées à des milieux très divers, et les a domestiquées. De nombreuses populations locales en sont issues.
Plus récemment, les
sélectionneurs ont encore enrichi cette biodiversité en créant sans cesse de nouvelles
variétés. Chaque année, plus de 500 variétés, potagères et agricoles, sont inscrites au
catalogue des espèces et variétés.
Une priorité : conserver toutes les anciennes variétés
Pour certains, les
variétés anciennes peuvent paraître dépassées par des variétés récentes offrant de nouvelles qualités. En fait, les scientifiques, les chercheurs, les collectionneurs veulent conserver toute la biodiversité... et sont très attentifs à la préservation des anciennes variétés.
Pourquoi ? Parce que l'ensemble des variétés constituent un réservoir dans lequel l'homme puise pour créer de nouvelles variétés, résistantes à un parasite ou ayant une caractéristique particulière.
Les
sélectionneurs ont été les premiers en France à collectionner des variétés, et à maintenir et enrichir ces collections. Ils participent à des réseaux de
ressources génétiques qui permettent de développer la conservation et les échanges.
Conserver : un métier d'expert
La conservation des
ressources génétiques nécessite une gestion stricte. En effet, pour préserver les qualités d'origine d'une variété, il est indispensable de la répertorier et de décrire ses caractéristiques de façon précise. Il faut ensuite savoir préserver ces caractéristiques lors de la nécessaire reproduction des plantes.
En France, la coordination de ce travail est assurée par le Bureau des ressources génétiques (BRG), qui participe aux programmes internationaux de coopération. Le BRG s'appuie sur une trentaine de réseaux organisés par
espèce (maïs, carottes, betteraves, céréales à paille, colza...) qui regroupent notamment les entreprises de sélection et les instituts de recherche publics.
Dans le monde, la FAO a recencé plus de 1470 collections de graines et de plantes, conservées dans des banques de
gènes, réparties à travers 150 pays. On y dénombre 5,4 millions de spécimens de plantes cultivées.