Les blés tendres cultivés en France sont essentiellement des variétés lignées. D’un point de vue génétique, cela signifie que les plantes sont stables et que leur descendance leur ressemble en tous points.
Les variétés lignées sont obtenues par sélection généalogique après plusieurs générations d’autofécondation.
Ce n'est qu'à partir des années 80 que les premiers hybrides de blé ont été mis à la disposition des agriculteurs. Et cela n'a pas été une mince affaire pour les sélectionneurs ! En effet, le blé, espèce autogame, s’autoféconde naturellement car, au sein d’une même fleur, se trouvent les organes mâles et femelles. Le blé est même cléistogame, c’est-à-dire qu’il s’autopollinise à l’intérieur de la fleur close. Plus précisément, le pollen est libéré avant que les étamines ne sortent de la fleur et donc il féconde le pistil en vase clos.
Difficile dans cette configuration d’imaginer l'existence de variétés hybrides, issues d’un croisement de deux parents ! On compte pourtant 28 variétés de blés hybrides inscrites au Catalogue officiel français.