Encourager à recréer du lien entre l’homme et la nature

Jacques Bonnard, président de l’Ordre national du romarin

L’association l’Ordre national du romarin s’efforce depuis plus de vingt ans d’encourager les actions visant à renforcer le lien entre l’homme et la nature. Une grande attention est donnée à l’accompagnement d’actions pédagogiques dans les écoles. Avec une grande conviction : éduquer les enfants au civisme écologique, c’est éduquer indirectement les adultes. Jacques Bonnard, président de l'asociation, témoigne...

Dans quel objectif l’Ordre national du romarin a-t-il été fondé ?
L’association a été créée il y a une vingtaine d’années, avec 3 principaux objectifs… D’abord encourager les actions pédagogiques destinées à l’éveil des enfants au respect de la nature. Il s’agit concrètement d’accompagner la création de jardins dans les écoles ou dans les communes avec la participation active des enfants. Ensuite, distinguer les personnes qui s’engagent pour l’amélioration du cadre de vie, par le fleurissement des villes. Enfin, promouvoir les compétences horticoles.

La motivation profonde de l’association est la volonté de contribuer à la transmission de l’amour de la nature et ses bienfaits pour l’homme.
 

D’autres associations se sont créées sur des thématiques similaires. Existe-t-il des synergies ?
L’association est née de l’impulsion conjuguée de 5 organismes distincts : la Société nationale d'horticulture de France (SNHF), la Société française des roses, la Société française des chrysanthémistes, l'Union nationale des associations régionales du fleurissement et la Société lyonnaise d'horticulture. Nous créons volontiers des synergies sur certaines opérations. Nous avons ainsi récemment monté l’opération « Notre jardin pour la Terre », avec Val’hor (l’interprofession des professionnels du végétal) et l'interprofession des semences et plants. L’opération est labellisée par le ministère de l’Education nationale. Ce concours s’adresse aux classes de maternelles et de primaires. L’idée est d’encourager les enseignants à créer un projet pédagogique avec les enfants autour de la thématique de la biodiversité et des pratiques respectueuses de l’environnement au jardin. 300 classes se sont inscrites ! Leurs réalisations doivent être finalisées pour le 31 mars…

Nous sommes très ouverts à l’idée de créer de nouvelles synergies dans le futur, afin d’augmenter notre capacité d’action.

Comment distinguez-vous les adultes engagés dans cette démarche de renforcement du lien entre l’homme et la nature ?
L’Ordre national du romarin est parrainé par la Légion d’honneur et par l’Ordre du mérite agricole. Parmi nos 400 membres, un certain nombre a été distingué par l’une de ces deux instances. A leur tour, ces membres identifient des personnes, dont les actions sont inspirantes.

L’association est native de Lyon et très ancrée dans son territoire. Mais, aujourd’hui, nous avons des filiales réparties en France métropolitaine et dans les Dom-Tom, mais aussi en Suisse et au Canada pour être au plus près des initiatives qui se créent. Bien sûr, nous sommes toujours intéressés par recruter de nouveaux bénévoles pour venir renforcer l’équipe déjà existante et élargir notre champ d’action… Le mieux est alors de nous contacter par le biais de notre site internet.

Dans l’accompagnement d’actions pédagogiques, l’association se focalise sur une tranche d’âge en particulier ?
Nous avons mis au point trois types d’actions. Les projets « Jeunes pousses » ‒ qui honorent les élèves d'une classe qui s’est impliquée dans une action de respect de la nature ou de l'environnement ‒ et « L’arbre et l’enfant » ‒ qui distinguent des projets pédagogique sur le thème de l'arbre ‒ s’adressent aux classes de maternelle et de primaire. Concrètement, l’association apporte des idées et des outils pour aider les enseignants désireux de se lancer dans ces opérations. L’Ordre national du romarin a créé un rosier, Bout’chou, que les classes plantent volontiers dans leur jardin. C’est aussi un moyen de leur expliquer que, tout comme l’homme, les plantes évoluent sans cesse.

Plus récemment, l’association a entrepris de distinguer, au titre de l’éducation au civisme, les projets pédagogiques des élèves de collège et de lycée visant à améliorer le cadre de vie et à le respecter. Il faut bien comprendre qu’éduquer les enfants au civisme écologique, c’est éduquer indirectement les adultes. Les adultes de demain, mais aussi ceux d’aujourd’hui. Les témoignages en ce sens sont nombreux… L’exemple de l’enfant fait évoluer l’adulte !
 


Qu’est-ce que représente la semence pour vous ?
C’est la vie, et il faut en prendre grand soin. Dans les écoles, nous expliquons aux enfants que pour préserver son potentiel, sa faculté à germer, il faut la conserver dans de bonnes conditions et tenir compte de sa durée de vie. Les enfants sont très réceptifs à ce sujet. Ils comprennent très bien l’enjeu…

Propos recueillis par A.G.

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