La chimie du végétal a pour but de mettre sur le marché des produits intermédiaires issus du monde végétal, et notamment des plantes de grande culture, à destination principale de la chimie et de différentes industries, en substitution de ceux d'origine fossile (pétrole, gaz, charbon).
Ces produits intermédiaires sont en général des constituants de la plante ou des dérivés de ces constituants, utilisés bruts dans le cas des biomatériaux (fibres de chanvre ou de lin), ou après transformation (amidon, huile,
protéines, cellulose, etc.).
En matière de céréales, la chimie du végétal constitue un nouveau débouché pour la filière amidonnière qui maîtrise parfaitement les processus de raffinerie du végétal, et les procédés de biofermentation à partir du glucose (obtenu par hydrolyse de l'amidon) qui leur permettent de produire de nouvelles molécules de base « durables » pour les chimistes.
En termes de sélection, autant la voie est ouverte aux semenciers pour l'amélioration de certains constituants de la plante, notamment ceux utilisés directement dans les biomatériaux comme les fibres, autant la qualité d'un amidon uniquement destiné à la production de glucose n'est pas un critère déterminant pour une sélection spécifique. En revanche, les amidonniers font porter leurs efforts de recherche davantage sur les processus de transformation, et en particulier sur le choix des bactéries, des levures et des micro-organismes ou bien des enzymes qui vont participer à la transformation de l’amidon en glucose, puis du glucose en molécules, en vue de développer d'autres molécules et d'en améliorer la productivité et la qualité.