Notre travail de mainteneur est mal reconnu. Il est difficile à valoriser sur les variétés du domaine public. Certains producteurs, sans être déclarés mainteneurs et sans faire ce travail, produisent des variétés et peuvent parfois les vendre moins cher. Pourtant, il faut des mainteneurs pour que la variété puisse encore être inscrite au catalogue !
Par ailleurs, beaucoup de variétés du domaine public n’ont qu’un seul mainteneur. C’est une énorme responsabilité sociétale pour ce dernier. Imaginez, il maintient seul une variété patrimoniale, et, en plus, on lui dit qu’il confisque la biodiversité !!! J’attends des pouvoirs publics qu’ils encouragent et récompensent les efforts de ces entreprises et structures qui maintiennent les variétés anciennes.
On accuse les semenciers de confisquer la biodiversité, mais le catalogue n’a jamais été aussi riche. Ce sont eux qui conservent dans leurs congélateurs, et à travers leurs champs d’essais, ces ressources génétiques, ils ont besoin d’une base très large et entretiennent la biodiversité. Tout le monde doit être soumis aux mêmes contraintes réglementaires et celles de la France sont un atout. Je pense que toutes les règles de germination, de purété d'espèce, variétale ou sanitaires ont permis que nous soyons leaders dans le secteur des semences. S’il n’y avait plus ces règles, nous ne ferions plus toutes ces étapes qui garantissent la qualité de nos semences. Elles seraient probablement moins chères, mais à quel niveau de qualité ?