Pour les
ressources génétiques, leur maintien et leur description pour être utilisables sont des étapes fondamentales. La procédure privilégiée en France est celle du maintien de leur vitalité et de leur intégrité génétique, par autoreproduction. Il est réalisé dans un réseau associant la recherche publique (INRA/
GEVES) et la recherche privée, avec une répartition sur l’ensemble du territoire national. Ce réseau existe pour les
espèces de grandes cultures, comme pour les espèces légumières.
Cette action collégiale et mutualisée apparaît comme particulièrement adaptée pour le respect des productions et
variétés locales, et
le maintien des ressources génétiques de manière sécurisée et scientifique.
D’autres pays ont opté pour une conservation statique dans des « banques de
gènes » centralisées (Allemagne, Pays-Bas, Etats-Unis…). L’effort global des sociétés privées est estimé à environ 1% de leur chiffre d’affaires. Sachant qu’en plantes légumières, les
sélectionneurs privés français maintiennent, en outre, une liste officielle européenne de plus de 500 variétés pour amateurs, du domaine public et de conservation menacées d’érosion génétique, et qui sont libres de commercialisation.
Toute restriction forte à l’accès aux Ressources Phytogénétiques représente une menace très grave pour le progrès génétique : en particulier le libre accès aux gènes devra impérativement être sauvegardé, pour permettre la sélection de nouvelles variétés innovantes. On estime qu’environ 60 à 80% de gènes « exotiques » selon les espèces, peuvent être recherchés dans ce pool mondial, pour apporter des traits nouveaux dans les variétés modernes. Enfin une vérité bonne à dire : selon les observateurs scientifiques, la variabilité génétique globale, exprimée en termes de « gènes », n’a pas diminué suite à la sélection de nouvelles variétés et elle a même globalement augmenté, avec la recomposition de nouveaux patrimoines génétiques.