Comment arbitrer les intérêts parfois divergents entre utilisateurs professionnels et obtenteurs de variétés ?
Je préfère parler de conciliation que d’arbitrage. Les utilisateurs professionnels participent aux réunions de travail du CTPS, groupes d’experts et Section, au même titre que les
sélectionneurs et les semenciers.
La présence au sein du CTPS d’experts scientifiques de la recherche publique et de l’administration, contribue à l’impartialité des débats. Les visites sur le terrain deviennent des lieux de médiation. C’est grâce à ce mode de fonctionnement commun à l’ensemble des Sections du CTPS que l’on arrive à s’entendre sur les futures orientations de recherche, en tenant compte des objectifs et des utilisations de chacun.
Comment faites-vous pour mieux repérer le potentiel des variétés de plantes à gazon en fonction du climat ?
On compte en France de un à trois sites d’essais pour chacune des zones agro-climatiques : méditerranéen, océanique, subocéanique et subcontinental. Pour affiner ses résultats, le CTPS a identifié d’autres lieux types, en Irlande, en Allemagne et en Espagne.
On a donc maintenant 3 lieux pour chaque zone agro-climatique. Le CTPS et le
GEVES ont développé une série de traitements mathématiques qui permet d’analyser la variance et de repérer plus finement le potentiel des
variétés en fonction du climat. Ces données seront bientôt mises en ligne, même si à ce jour nous diffusons encore les données moyennes calculées sur l’ensemble des 4 zones agro-climatiques présentes en France.
Jusqu’à présent les conditions des climats « nordique » et « continental » n’étaient pas testées. Pour illustrer ces conditions climatiques extrêmes, des sites en Norvège et en Hongrie sont utilisés, fournissant des éléments sur des caractéristiques d’adaptation à des contraintes particulières, de température notamment.
Pourquoi noter les variétés inscrites au Catalogue officiel par rapport à leur valeur environnementale ?
Cette initiative va dans le sens des orientations dictées par le Grenelle de l’environnement.
Le but est de montrer que l’on peut obtenir un bénéfice environnemental par le choix de la bonne variété. Pour les gazons, le premier critère sur lequel nous travaillons est la réduction des déchets de tonte. La validation de ce nouveau critère devrait prendre deux ans.