Viticulture : des fleurs à l'essai

Caroline LE ROUX - Conseillère viticole - Chambre d'agriculture du Rhône

Pourquoi remplacer des ceps de vigne par des fleurs ?

Caroline LE ROUX - Conseillère viticole - Chambre d'agriculture du Rhône
En 2004, les décrets d'application du Beaujolais ont évolué : ils diminuaient le nombre de ceps à l'hectare. Les viticulteurs ont donc arraché une rangée sur six de ceps. Comment occuper ce sol devenu libre ? Nous nous sommes donc interrogés sur l'intérêt de tester des mélanges de fleurs afin d'augmenter potentiellement la présence des auxiliaires qui protègent la vigne.

Faites-vous des essais ?

Nous travaillons avec la Fédération des chasseurs du Rhône pour avoir un mélange commun à proposer aux chasseurs et aux viticulteurs. Depuis le début, 45 espèces de plantes ont été testées, seules ou en mélanges, dans les différentes situations du vignoble du Beaujolais. Nous testons et faisons évoluer deux mélanges avec des légumineuses, trèfle blanc, violet et incarnat, de l'avoine, du sarrasin et de la phacélie. Ces mélanges de fleurs restent onéreux aussi il est important de réussir leur implantation et donc leur pérennité. Ainsi, si les essais continuent, ces nouveaux couverts de plusieurs dizaines d'hectares font des heureux : les lièvres se délectent des trèfles et apprécient de plus en plus le Beaujolais.
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